Deux ans de prison requis contre le sénateur des Hauts-de-Seine Philippe Kaltenbach


Philippe Kaltenbach, sénateur des Hauts-de-Seine et ex-maire du parti socialiste, a été une nouvelle fois confronté à la justice française le mercredi 17 mai 2017 pour une affaire de corruption pour laquelle il risque 2 ans de prison. Retour sur une affaire tumultueuse.

L’énoncé des faits


L’affaire date de 2010 lorsqu’une vidéo montrant Philippe Kaltenbach recevant une somme d’argent d’un montant de 1000€ en liquide des mains de son adjoint à la sécurité, Mohammed Abdelouahed. La vidéo a été publiée sur internet en 2012. Selon les faits, ce pot de vin serait destiné à l’attribution de logement social et d'un achat en nue-propriété (plus d'informations sur adetef.fr)

Qualifiés de corruption passive, les faits ont mené dans un premier temps le sénateur devant le tribunal correctionnel de Nanterre en 2015. Le vendredi 11 septembre 2015, la substitute du procureur, Sophie Lacote, a requis une série de condamnation à savoir :
  • Une interdiction de cinq ans des droits civiques, civils et de famille, emportant privation du droit de vote et inéligibilité
  • deux ans de prison
  • 20.000€ d’amende
L’argumentaire de l’accusation repose sur la vidéo qui a été authentifiée par des experts, pourtant le sénateur s’obstine à nier tous les faits évoqués malgré les éléments.

Un procès en appel sans surprise



Dans son procès en appel du 17 mai 2017, l’ex-maire reste sur sa ligne de défense en plaidant non-coupable. Une fois à la barre, il évoque même la théorie du complot de la part de son ex-ami Philippe Pemelec.

Selon le sénateur, le maire du Plessis-Robinson aurait orchestré le complot avec la complicité de son adjoint à la sécurité, Mohammed Abdelouahed, pour se venger de lui pour avoir soutenu les poursuites engagées en vue d’annuler son élection.
Pourtant, si Philippe Kaltenbach continue de contester la vidéo, le procureur s’est étonné qu’il n’ait engagé aucune action en contestation. Aussi, a-t-il requis une réévaluation à la hausse de l’amende de 20.000€ tout en soutenant les cinq ans d’inéligibilité. Mais le plus dur serait les deux ans de prison que risque le sénateur. La carrière du sénateur ne tient qu’à la décision de la cour.
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